Annale corrigée Épreuve composée

Sujet de spécialité : SES

Sujet complet

Sujet de spécialité en SES

2 heures

20 points

Intérêt du sujet • Le sujet porte sur des questions d'actualité : l'abstention d'une part, l'éducation et la pollution d'autre part. Il permet d'approfondir la réflexion pour celui ou celle qui accède à la citoyenneté.

 

Mobilisation de connaissances et traitement de l'information

DOCUMENTL'abstention aux élections présidentielles et législatives 2007-2012-2017

Tableau de 10 lignes, 5 colonnes ;Corps du tableau de 10 lignes ;Ligne 1 : ; Présidentielle; Législatives; Ligne 2 : 1er tour; 2e tour; 1er tour; 2e tour; Ligne 3 : Taux d'abstention (%); Ligne 4 : 2007; 16,23; 16,03; 39,58; 40,02; Ligne 5 : 2012; 20,52; 19,65; 42,78; 44,6; Ligne 6 : 2017; 22,23; 25,44; 51,3; 57,36; Ligne 7 : Écart des taux d'abstention entre les ouvriers et les cadres (en points); Ligne 8 : 2007; 5,8; 6,5; 16,6; 13,9; Ligne 9 : 2012; 6,8; 11,2; 20; 20,7; Ligne 10 : 2017; 12,55; 12,01; 25,8; 23;

Source : Céline Braconnier, Baptiste Coulmont et Jean-Yves Dormagen, « Toujours pas de chrysanthèmes pour les variables lourdes de la participation électorale », Revue française de science politique, vol. 67, n° 6, 2017.

1. Présentez deux formes de la volatilité électorale. (4 points)

2. À l'aide du document, montrez que la participation électorale est liée à des variables contextuelles. (3 points)

3. À l'aide du document, vous caractériserez l'évolution de l'abstention électorale. (3 points)

Raisonnement

À l'aide du dossier documentaire et de vos connaissances, vous illustrerez l'intervention des pouvoirs publics en présence d'externalités. (10 points)

document 1La dépense pour l'éducation

Tableau de 12 lignes, 6 colonnes ;Corps du tableau de 12 lignes ;Ligne 1 : ; 2013; 2014; 2015; 2016; 2017; Ligne 2 : Dépense intérieure d'éducation (DIE); Ligne 3 : aux prix courants (en milliards d'euros); 144; 146; 147,6; 150,1; 154,6; Ligne 4 : DIE / PIB (en %); 6,8; 6,8; 6,7; 6,7; 6,7; Ligne 5 : Dépense moyenne par élève; Ligne 6 : aux prix courants (en euros); 8 290; 8 370; 8 410; 8 450; 8 690; Ligne 7 : Structure du financement initial (en %); Ligne 8 : État; 57,1; 57,1; 57,2; 57,1; 57,4; Ligne 9 : Collectivités territoriales; 23,9; 23,8; 23,9; 23,5; 23,3; Ligne 10 : Autres administrations publiques; 2,6; 2,8; 2,9; 3,1; 3,1; Ligne 11 : Entreprises; 8,8; 8,5; 8,4; 8,6; 8,5; Ligne 12 : Ménages; 7,6; 7,8; 7,6; 7,7; 7,7;

Source : ministère de l'Éducation nationale, Comptes de l'éducation – L'État de l'école, 2018.

document 2L'enjeu de la qualité de l'air

La qualité de l'air est un enjeu majeur pour la santé et l'environnement. En France, le coût de la pollution atmosphérique est évalué de 70 à 100 milliards d'euros par an par la Commission d'enquête du Sénat (2015). L'Agence nationale de santé publique a estimé en 2016 son impact sanitaire à 48 000 décès prématurés par an, ce qui correspond à 9 % de la mortalité en France et à une perte d'espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser 2 ans. La politique en faveur de la qualité de l'air nécessite des actions ambitieuses, au niveau international comme au niveau local, dans tous les secteurs d'activité. L'État, les collectivités territoriales, les entreprises, les citoyens et les organisations non gouvernementales doivent conjuguer leurs efforts pour garantir à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Cette politique est engagée, elle s'inscrit dans la durée et ses effets sont progressifs…

Le plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques fixe la stratégie de l'État pour réduire les émissions de polluants atmosphériques au niveau national et respecter les exigences européennes. C'est l'un des outils de déclinaison de la politique climat-air-énergie. Il combine les différents outils de politique publique : réglementations sectorielles, mesures fiscales incitatives, actions de sensibilisation et de mobilisation des acteurs, action d'amélioration des connaissances.

Source : ministère de la Transition écologique et solidaire, 2018.

 

Les clés du sujet

Mobilisation de connaissances et traitement de l'information

Comprendre le document

Le document est un document statistique portant sur l'évolution de l'abstention aux élections législatives et présidentielles de 2007 à 2017. Les données indiquent les taux d'abstention suivant le type d'élection, ainsi que les écarts de ces taux entre cadres et ouvriers.

Répondre aux questions

 2. Commencez par définir la notion de variable contextuelle, puis précisez les deux contextes pris en compte dans le document.

 3. Il s'agit ici de mettre en évidence les tendances de l'évolution de l'abstention électorale à partir des données du tableau.

Raisonnement

Comprendre la consigne

ses1_2000_14_00C_01

Comprendre les documents et mobiliser ses connaissances

Le document 1 est un document statistique qui porte sur l'évolution des dépenses d'éducation en France entre 2013 et 2017. La source du document est le ministère de l'Éducation nationale et il date de 2018. Il montre que ces dépenses d'éducation sont principalement prises en charge par les pouvoirs publics, et que leur part dans le produit intérieur brut (PIB) tend à stagner alors qu'elles augmentent en valeurs absolues. L'éducation constitue une externalité positive car elle améliore le bien-être de la société.

Le document 2 est un texte datant de 2018 dont la source est le ministère de la Transition écologique et solidaire. Dans un premier paragraphe, il expose le coût de la pollution, avant de traiter de l'action des pouvoirs publics pour réduire cette dernière. La pollution est une externalité négative car elle diminue le bien-être de la population.

Construire le raisonnement

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. Premier type d'intervention : la réglementation; Définissez la réglementation.Comment la réglementation peut-elle favoriser les externalités positives ? Comment peut-elle s'opposer aux externalités négatives ?Illustrez votre propos à l'aide du document 2.; Ligne 2 : 2. Deuxième type d'intervention : la dépense publique; Définissez ce que représente la dépense publique.Comment agit-elle sur les externalités ?Utilisez le document 1 pour monter l'action de la dépense publique sur les externalités positives.; Ligne 3 : 3. Troisième type d'intervention : la politique fiscale; Mobilisez vos connaissances pour déterminer un troisième moyen d'intervention des pouvoirs publics.Cherchez un exemple pour l'illustrer.;

Mobilisation de connaissances et traitement de l'information

1. La volatilité électorale exprime l'instabilité dans le vote ou dans la participation électorale d'une élection à l'autre.

On peut donc distinguer deux formes de volatilité électorale. La première consiste à changer de préférence électorale : par exemple, voter pour la « droite » après avoir voté pour la « gauche ». La seconde forme est le choix de s'abstenir alors que l'on avait voté lors de l'élection précédente.

2. Les variables contextuelles qui peuvent expliquer le comportement électoral des électeurs font référence aux enjeux des scrutins et aux types d'élection : présidentielle, législatives.

des points en +

Utilisez les données les plus pertinentes du document et faites des calculs à partir des chiffres fournis.

Le document montre que le taux d'abstention est nettement plus élevé lors des élections législatives que pour les scrutins présidentiels : en 2017, l'abstention au premier tour des élections législatives est ainsi supérieure d'environ 30 points à celle du premier tour de la présidentielle.

3. L'évolution de l'abstention appelle deux constats.

Tout d'abord, le taux d'abstention s'accroît entre 2007 et 2017 pour les deux types d'élections. Lors du second tour, pour la présidentielle, il augmente ainsi de près de 9,5 points de pourcentage et, pour les législatives, d'un peu plus de 17 points.

Le second constat concerne l'écart des taux d'abstention entre les ouvriers et les cadres. Cet écart est plus important pour les élections législatives que pour la présidentielle. Et il augmente entre 2007 et 2017 : au premier tour, il double pour la présidentielle et augmente de 9,2 points pour les législatives.

Raisonnement

Les titres et les indications entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

conseil

Dans l'introduction, définissez les termes du sujet.

Les externalités sont définies par les effets de l'action d'un agent économique sur le bien-être d'autres agents non pris en compte par le marché. Les pouvoirs publics sont les institutions définissant et mettant en œuvre l'action de l'État et des collectivités territoriales. Pour agir sur les externalités, les pouvoirs publics disposent de plusieurs instruments : la réglementation, la dépense publique et la fiscalité.

1. L'intervention par la réglementation

La pollution atmosphérique est une externalité négative. Elle a un coût pour la société, provoquant des « décès prématurés » (doc. 2, l. 5).

Dès lors, les pouvoirs publics vont mettre en œuvre un plan destiné à réduire cette pollution, par des mesures réglementaires sur les carburants.

2. L'intervention par la dépense publique

L'éducation constitue une externalité positive. En effet, elle renforce la cohésion sociale et favorise la croissance économique, d'où une amélioration du bien-être.

En France, plus de 80 % des dépenses d'éducation sont financées par les pouvoirs publics. Entre 2013 et 2017, ces dépenses augmentent de 4 % environ, mais leur part dans le produit intérieur brut stagne (doc. 1).

3. L'intervention par la fiscalité

conseil

N'oubliez pas que les documents ne couvrent pas tout le sujet : vous devez aussi faire appel à vos connaissances pour répondre à la question posée.

Les pouvoirs publics ont le pouvoir de prélever des impôts et des taxes. Cette taxation permet d'internaliser l'externalité négative.

La taxe carbone répond à la logique du « pollueur-payeur » : elle vient s'ajouter au prix de vente de produits ou de services émettant des gaz à effet de serre.

Conclusion

Les externalités ont des effets sur le bien-être des populations, ce qui incite les pouvoirs publics à intervenir. Par la réglementation, la dépense publique et la fiscalité, l'État cherche à contrer les externalités négatives et à favoriser les externalités positives.

Pour lire la suite

Je m'abonne

Et j'accède à l'ensemble
des contenus du site