L’agrivoltaïsme est un système destiné à protéger l’agriculture des aléas météorolo-
giques et, à titre secondaire, à produire de l’électricité d’origine photovoltaïque. Il est
constitué de panneaux, recyclables à 90%, situés à environ 4,50 m de hauteur afin de
pouvoir laisser passer tous les engins agricoles. Les panneaux sont mobiles, pilotés à
distance grâce à un algorithme complexe, au gré des besoins : à plat pour protéger
la production d’une pluie battante, d’un soleil brûlant, du gel ou de la grêle, ou à la
verticale pour laisser passer un maximum de lumière et de pluie.
Document 1 : Le projet à Tresserre
Le projet à Tresserre (Pyrénées-Orientales) couvre une surface agricole de 4,5 hectares (♣) . Avec ses 7 800 panneaux,
le taux de couverture photovoltaïque s’élève à 40%. Le coût du projet s’élevant à 20 millions d’euros, une rentabilité
de cette centrale est espérée d’ici à dix ans grâce à la vente de l’électricité. Les 2,2 mégawatts (♦) produits pour
un éclairement énergétique de 800W·m−2, à une température ambiante de 20 ◦C et à une vitesse du vent de 1 m/s,
produiraient l’énergie suffisante pour la consommation de plus de 650 foyers.
♣ 1 hectare (ha) =10 000 m2
♦ 1 mégawatt (MW) =1 000 000 W
Source : https ://sunagri.fr/
Document 2 : courbes représentatives types de l’intensité I en fonction de la tension U aux bornes d’un panneau
photovoltaïque, selon l’éclairement reçu pour l’une (à température donnée), selon la température de fonctionnement
pour l’autre (à éclairement donné).
Source : http ://www.photowatt.com
Document 3 : production du silicium.
La très grande majorité des panneaux solaires sont constitués de silicium cristallin, élément que l’on extrait du sable
ou du quartz. En 1990, la production mondiale de silicium de qualité « métallique » atteignait 800 000 tonnes.
Seulement 4% a obtenu la qualité électronique. Après les dernières étapes de purification et d’importants déchets de
fabrication, seulement 0,4% a fini dans des cellules photovoltaïques et 0,1% dans des composants électroniques. Il aura
fallu utiliser plus de 100 000 tonnes de chlore et 200 000 tonnes d’acides et solvant divers dont le traitement n’était
pas assuré à l’époque. La pollution constatée atteste que ces effluents toxiques ont été rejetés dans l’environnement,
polluant les nappes phréatiques.
D’après : https ://ecoinfo.cnrs.fr/2010/10/20/5-impacts/
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