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Sujet 7: Ressources d’énergie renouvelables
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Sujet 7: Ressources d’énergie renouvelables
Les ressources d’énergie renouvelables (solaire, éolien, etc ...) présentent un problème d’intermittence car elles sont dépen-
dantes des phénomènes météorologiques. Pour résoudre ce problème une stratégie consiste à stocker l’énergie produite dans
les périodes favorables afin de pouvoir la réutiliser quand les conditions météorologiques ne permettent pas une production
suffisante. On propose dans cette partie d’étudier deux stratégies de stockage :
— un stockage chimique par transformation du dioxyde de carbone de l’atmosphère en méthane;
— un stockage physique à l’aide du remplissage d’un bassin de rétention d’eau.
Partie 1 – Étude du stockage chimique de l’énergie
Le Professeur K. Hashimoto (Université de Sendai, Japon) a développé un procédé qui transforme le dioxyde de carbone en
méthane en utilisant un électrolyseur à eau de mer et des catalyseurs. Les électrolyseurs sont alimentés par l’énergie solaire.
Le méthane produit peut ensuite servir de carburant afin de faire fonctionner un générateur électrique. Ce dernier fonctionne
sur le principe suivant : l’énergie thermique libérée par la combustion du méthane permet de produire de la vapeur d’eau
qui actionne une turbine. Un alternateur permet alors de produire de l’électricité. Un schéma de principe du dispositif est
représenté ci-dessous. Il se produit dans les différentes étapes les transformations chimiques modélisées par les réactions
chimiques d’équation :
— étape 1 : H2O(l)
H2(g) + 1
2 O2(g)
— étape 2 : CO2(g) + 4 H2(g)
CH4(g) + 2 H2O(g)
— étape 3 : combustion complète du méthane.
Problématique 1 : en quoi le procédé de transformation du dioxyde de carbone en méthane peut-il permettre
de répondre aux difficultés liées au caractère intermittent des énergies renouvelables ?
1. Justifier pour chacune des étapes 2 et 3 du procédé si elle est endothermique ou exothermique.
L’étape 2 et l’étape 3 libèrent de l’énergie thermique, elle sont donc exothermiques.
2. Écrire l’équation de la réaction de combustion complète du méthane de formule brute CH4.
CH4(g) + 2 O2(g)
CO2(g) + 2 H2O(g)
On cherche à estimer le pouvoir calorifique massique du méthane. Pour cela on mesure la masse de méthane nécessaire pour
porter à l’ébullition une masse d’eau meau = 1,00 kg dont la température initiale est Ti = 20,2 C. La manipulation est
réalisée 6 fois avec le même dispositif. On rappelle que le pouvoir calorifique massique du méthane est défini par la relation :
Pc =
Eliberee
mmethane,consommee
avec Eliberee l’énergie libérée lors de la combustion d’une masse de méthane mmethane,consommee.
Les résultats sont reportés dans le tableau ci-dessous.
Essais
N°1
N°2
N°3
N°4
N°5
N°6
Masse de mé-
thane consom-
mée (en g)
12,1
10,9
11,6
11,0
11,8
10,9
L’énergie libérée par la combustion peut être déterminée par la relation : Eliberee = meau × ceau × (Tf Ti) avec :
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Physique-Chimie / 1ère Spécialité
ceau la capacité thermique massique de l’eau liquide : ceau = 4,18 kJ · kg−1 · K−1.
Tf la température finale de l’eau, c’est-à-dire la température d’ébullition de l’eau dans les conditions de l’expérience
Tf = 100 C.
Pour effectuer le calcul du pouvoir calorifique massique à partir des résultats expérimentaux, il est nécessaire de déterminer
une masse expérimentale de méthane consommée. Pour cela, on fait la moyenne sur toutes les valeurs de masse (valeurs n°1
à n°6).
3. Montrer, en détaillant les calculs, que la valeur expérimentale obtenue pour le pouvoir calorifique massique PC du
méthane est de l’ordre de 29 MJ·kg−1.
En moyenne , la masse de méthane nécessaire vaut :
mmeth,moy =
12.1 + 10.9 + 11.6 + 11.0 + 11.88 + 10.9
6
= 11,4g
Le pouvoir calorifique massique est alors donné par :
Pc =
Eliberee
mmeth,moy
=
meau × ceau × (Tf Ti)
mmethane,consommee
=
1,00 × 4,18 · 103
× (100 − 20.2)
11.4e − 3
= 29,3 · 106 J ≈ 29 MJ
La valeur de référence du pouvoir calorifique massique du méthane est 50 MJ·kg−1.
4. Proposer une explication pour interpréter l’écart entre la valeur expérimentale du pouvoir calorifique massique du
méthane et sa valeur de référence.
L’écart entre la valeur mesurée et la valeur de référence ne peut s’expliquer que par le protocole de mesure. Il est
possible qu’une partie de l’énergie dégagée par la combustion du méthane ne soit pas transmise à l’eau, mais soit
perdue dans l’environnement.
On considère que :
— la production d’un kilogramme de méthane par les étapes 1 et 2 du procédé nécessite 117 MJ d’énergie intermittente;
— seuls 25% de l’énergie thermique libérée par la combustion du méthane est transformée en électricité.
5. Répondre à la problématique 1 en déterminant la proportion d’énergie intermittente pouvant être considérée comme
ayant été stockée par ce procédé. On utilisera la valeur de référence du pouvoir calorifique massique du méthane.
La production d’un kilogramme de méthane 117 MJ d’énergie intermittente, sa combustion ne libère en revanche
que vaut 50 MJ . Le conversion de cette énergie en électricité est caractérisée par un rendement de 25%. L’énergie
effectivement reconvertie en électricité vaut donc 50×25/100 = 12,5 MJ. La proportion d’énergie intermittente pouvant
être récupérée par ce procédé vaut : p = Eelectrique
Econsomme = 12.5
117 = 10.7%
Problématique 1 :
La mise en œuvre de ce procédé permet de transformer une source d’énergie intermittente en une source d’énergie
aisément stockable, et mobilisable à tout moment : le méthane . Ce procédé souffre toutefois d’un faible rendement ,
puisque seul un dixième de l’énergie initialement stockée peut être récupérée sous forme électrique.
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Partie 2 – El Hierro : île pionnière de l’énergie renouvelable
Le pompage-turbinage est une technique de stockage de
l’énergie électrique permettant de palier l’intermittence des
ressources d’énergie renouvelables. Lorsque les conditions
météorologiques sont favorables, l’excédent d’énergie produit
par les éoliennes est utilisé pour faire fonctionner des pompes
permettant de remplir des retenues d’eau situées en altitude.
Lorsque la production d’électricité devient insuffisante, les
retenues d’eau sont ouvertes. Après une chute de 650 m à
travers une conduite forcée, l’eau actionne des turbines hy-
droélectriques qui entraînent un alternateur afin de produire
de l’électricité.
Source : Futura-Scienceshttps://www.futura-sciences.com
Problématique 2 : En quoi les infrastructures de l’île de El Hierro lui permettent-elle de s’affranchir des
énergies fossiles ?
On s’intéresse à l’eau contenue dans le réservoir supérieur qui chute à travers la conduite forcée pour remplir le bassin
inférieur. Le volume d’eau utile considéré est donc égal au volume du réservoir inférieur Vinf et la masse de ce volume d’eau
utile, notée M, chute via la conduite du point A au point B (voir schéma ci-dessous).
Données :
— altitude du bassin supérieur : zsup = 700 m
— volume du bassin inférieur : Vinf = 150000m
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— altitude du bassin inférieur : zinf = 50, 0m
— accélération de la pesanteur : g = 9,81 m · s−2
— masse volumique de l’eau : ρeau = 1000kg.m − 3
— consommation annuelle sur l’île d’El Hierro en 2018 :
E = 42, 0GW h
— 1, 000Wh = 3600J
On se place dans le référentiel terrestre, supposé galiléen, muni d’un axe Oz orienté vers le haut. L’énergie potentielle de
pesanteur est prise nulle à l’altitude z = 0.
6. Exprimer la variation de l’énergie potentielle de pesanteur ∆Epp de cette masse M d’eau lors de sa chute à travers la
conduite forcée, en fonction de ρeau, Vinf , g, zsup et zinf . Montrer que la valeur de ∆Epp est de l’ordre de ∼ 950GJ .
La variation d’énergie potentielle de pesanteur d’un objet de masse M lors de son déplacement d’une altitude zA à une
altitude zB s’écrit :
Epp = M × g × (zB zA)
La masse d’une masse M d’eau peut être exprimée en fonction de son volume : M = ρeau ×V . Donc , lors du remplissage
du réservoir inférieur :
Epp = ρ × Vinf × g × (zB zA)
AN.
= 1000 × 150000 × 9, 81 × (50 − 700) = 9,56 · 1011 J = −956GJ
La valeur obtenue est bien de l’ordre de 950 GJ.
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7. En considérant que l’eau est immobile dans le réservoir supérieur et que la chute à travers la conduite s’effectue sans
frottement, déterminer la valeur de l’énergie cinétique de cette masse M d’eau lorsqu’elle actionne les turbines.
En l’absence de frottement, il y a conservation de l’énergie mécanique : Em(sup) = Em(inf).
— Au niveau du réservoir supérieur
- Epp(sup) = M × g × zsup
- Ec(sup)=0J
— Au niveau du réservoir inférieur
- Epp(inf) = M × g × zinf
- Ec(inf) =?
On peut donc écrire : Ec(sup) + Epp(sup) = Ec(inf) + Epp(inf)
Ec(inf) = −∆Epp = 956GJ
8. Sachant que le rendement de la phase de turbinage est de 90 %, calculer la valeur de l’énergie électrique que peut
fournir la centrale hydro-électrique.
L’énergie produite par la centrale dépend de son rendement et de l’énergie qu’elle reçoit :
Eproduite = η × Ehydraulique = 0,90 × 956 = 860GJ
1. <1->[9.] Répondre à la problématique 2 en déterminant le nombre de jours d’autonomie sans vent que représente la
réserve d’eau des bassins.
La consommation annuelle sur l’île est de 42, 0GW h, soit 1,51 · 105 GJ.
Cela correspond à une consommation quotidienne de 414 GJ.
Le turbinage de la réserve d’eau fournit 860 GJ.
L’autonomie sans vent que permet la réserve d’eau est donc de t = 860
414≈ 2 jours
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